L'hippologie

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Apparue dès le 15e siècle av J.C, l’hippologie se présente comme l’étude du cheval dans sa globalité. Au fil des siècles et grâce à l’évolution de la science ainsi que de la technologie, l’étude des chevaux a connu une évolution nette dans sa construction et ses objectifs. Des spécialités ont commencé à apparaitre en fonction du contexte.

Aujourd’hui, l’étude du cheval s’articule autour de 7 grands axes à savoir la morphologie du cheval, les robes, les soins, l’anatomie, les sens, les allures et les utilisations.

Historique de l’hippologie

Le premier recueil pouvant être apparenté à la naissance de l’étude du cheval date de 1934. Baptisé « L’art de soigner et d’entrainer les chevaux », il s’agit du résultat de la découverte de tablettes en écriture cunéiforme entre 1906 et 1934.

Ces vestiges du passé quant à eux datent du 15e siècle avant J.C et décrivent des techniques d’entrainement progressif ainsi que des soins à prodiguer aux chevaux. Bien entendu, il s’agit de pratiques archaïques qui ont depuis connu des évolutions grâce au développement de l’hippologie.

Considéré comme le premier traité d’équitation, « L’art de soigner et d’entrainer les chevaux » ne correspond toutefois pas à l’unique document hippologique. Au 4e siècle avant J.C, Xénophon regroupait déjà des règles à suivre pour orienter le choix d’un cheval de guerre dans le recueil « Équitation ». Il a également décrit les principes de bases pour dresser un cheval dans « De l’art équestre » ainsi que les éléments de pansage dans « Cyropédie ».

Comme dit précédemment, l’hippologie sera fortement marquée par le contexte dans lequel la société évolue. Jusqu’au Moyen Âge, les recueils traitant de l’étude des chevaux se concentraient ainsi sur l’usage de ces derniers dans la guerre.

Il faudra attendre l’année 1333 pour que l’hippologie adopte des dessins à portée vétérinaire. L’hippologie prendra toutefois toute son ampleur lors de la Renaissance. De nombreux grands maitres décident d’apporter leur contribution à la recherche et créent de nouvelles branches de l’hippologie comme le toilettage ou l’alimentation.

À partir du 19e siècle, l’hippologie devient une véritable science, profitant du développement de la technologie et des connaissances humaines. Cette période coïncide aussi avec la naissance de la médecine équine.

La morphologie du cheval

Cette branche de l’hippologie se concentre sur la description physique extérieure d’un cheval. Elle permet entre autres d’identifier les caractéristiques esthétiques de chaque race et de catégoriser les chevaux en fonction de celles-ci. Elle vise également à évaluer l’aptitude d’un cheval à pratiquer un sport équestre.

La robe

La robe d’un cheval correspond à la couleur de ses poils et de ses crins. L’étude de la robe vise ainsi à identifier les caractéristiques de chaque race pour permettre leur classification. À noter qu’en raison des différences de réglementations entre un pays et un autre, l’échelle de classification des robes varie aussi d’une région à l’autre. Cette volet de l'hippologie s’intéresse aussi aux marques sur le cheval.

Les allures

Cette branche de l’étude du cheval concerne les différentes façons de se déplacer. Les allures sont catégorisées en trois grandes familles à savoir les allures naturelles, les allures artificielles et les allures défectueuses.

Les premières correspondent aux mouvements instinctifs du cheval comme le pas ou le galop. Les deuxièmes correspondent aux mouvements acquis par le cheval suite à un dressage comme le pas d’école. Les dernières correspondent aux mouvements anormaux qui résultent d’une blessure, d’une douleur ou d’une mauvaise utilisation du cheval.

Les sens

Cette branche se penche sur les caractéristiques de chaque sens du cheval. Elle a par exemple permis de découvrir que le cheval possède une ouïe fine qui lui permet d’identifier une souris à 100 mètres. Son ouïe lui offre d’ailleurs la possibilité de percevoir des sons variant de 6 Hz à 33 500 Hz.

L’étude des sens du cheval a également permis de découvrir que le cheval était peu attiré par le goût sucré et qu’il ne possède pas la capacité de vomir.

L’anatomie

Cette branche de l’étude du cheval vise à comprendre le fonctionnement de l’anatomie de ce dernier. Elle a notamment permis à l’homme de découvrir que le cheval disposait de 469 muscles et de 205 os. La compréhension de l’anatomie du cheval a aidé l’homme à optimiser la médecine équine ainsi que l’utilisation de cet animal.

Les soins et les utilisations

Ces deux branches prennent en compte l’ensemble des données récoltées par les études menées dans les autres branches de l’étude du cheval.

Les soins visent à mettre au point les meilleurs traitements pour soigner un cheval en fonction de chaque maladie ou blessure. Elles se concentrent aussi sur les habitudes à adopter pour entretenir la santé d’un cheval et favoriser son développement.

Les utilisations quant à elles se concentrent sur les différentes vocations réservées à un cheval. Pour cela, l’étude prend en compte son anatomie, sa morphologie et sa race. Il existe ainsi des races destinées à exceller dans certains sports équestres comme la course ou le saut tandis que d’autres ne possèdent pas les qualités requises pour pratiquer de telles activités.

L’hippologie aujourd'hui

Comme vous pouvez le constater, l’hippologie d'aujourd'hui ou l’étude du cheval est le résultat de plusieurs années d'histoire et de recherche qui lui a permis de se développer jusqu’à devenir une discipline scientifique à part entière.

Bien que des découvertes majeures ainsi que des évolutions significatives aient été faites ces dernières années, les recherches continues pour que la science reste vivante et productive. L'histoire de l'hippologie ne s'arrêtera donc pas à aujourd'hui. Il reste encore beaucoup à découvrir sur le cheval et les chevaux en général.